"Livre papier", poil à gratter !
Décidément, je ne m’y ferai jamais ! Tout le monde insiste, on ne voit plus que cette expression ! Est-ce qu’il faut valider ? Eh bien non ! Je ne suis pas d’accord.
Appeler livre papier le plus noble objet culturel qui soit me paraît, pour le moins, fort incongru. Papier chiffon ? Corbeille à papier ? Le recueil d’œuvres de l’esprit se voit ravalé dès lors à du « consommable », au niveau de déchet potentiel d’une société de consommation qui veut que l’on oublie chaque instant vécu dès qu’il est passé. Non ! Tout livre n’est pas jetable ! Même s’il y en a des milliers qui finissent au pilon !
Le livre ne peut se résumer au seul papier qui lui sert de support. Il est l’aboutissement d’un processus de réflexion, d'élaboration et de travail pratique, un fruit non seulement de l’imagination d’un auteur, mais aussi des attentions de techniciens de l’édition, d’imprimeurs et de libraires.
Suivant ce déplorable exemple, comment devrions nous dénommer un livre manuscrit ? Un livre parchemin ? Un livre enluminé ? Un livre incunable ?
Tout cela pour regretter que l’on se contente d’employer des néologismes issus d’anglicisme, eux-mêmes imposés par des programmateurs ou développeurs insuffisamment inspirés, y compris sur la plate-forme de ce site. Ne devrait-t-on pas dire « print » en anglais ?
Je préfère ainsi dire livre imprimé. C’est plus valorisant, n’est-ce pas ? Cela permet d’exprimer non seulement la réalité du matériau, mais surtout la technique utilisée. On dit bien ebook pour livre numérique ou livre électronique !
Je vais donc de ce pas suggérer la modification des onglets concertés aux développeurs d’Iggy books !